«Ma récompense, ce sont des yeux qui brillent»
22 avril 2024 | Lecture 3 min.
Karin Hug occupe un emploi de concierge, un autre dans une imprimerie, et s’occupe aussi de son petit-fils deux jours par semaine… mais cela ne lui suffit pas encore: même si elle-même ne roule pas sur l’or, cette femme de 51 ans, mère de trois enfants adulte, travaille aussi comme bénévole dans un magasin Caritas de seconde main.
En plus de s’occuper de sa maison, Karin Hug occupe quatre emplois différents. Si elle arrive à relever ce défi, c’est parce qu’elle aime avoir des tâches variées et parce que cela lui permet de soutenir activement sa famille. De son point de vue, il est surtout très pratique que seules les heures passées au magasin de seconde main et les jours où elle s’occupe de son petit-fils soient fixes. Pour son poste de concierge à la paroisse, elle peut gérer ses horaires de manière flexible, et à l’imprimerie, on lui demande parfois de venir aider en cas de grosses commandes.
Les fans de bonnes affaires, de recyclage ou de vêtements vintage, mais aussi les personnes touchées par la pauvreté peuvent trouver de belles pièces à la boutique Caritas.
Karin adore les vêtements de seconde main: elle aime donc beaucoup travailler au magasin, avec des vêtements de qualité. Elle apprécie tout particulièrement le contact avec les différents clients et clientes. Les fans de bonnes affaires, de recyclage ou de vêtements vintage, mais aussi les personnes touchées par la pauvreté peuvent trouver de belles pièces à la boutique Caritas. La première motivation de Karin, c’est aussi le sourire sur le visage de celles et ceux qui ont trouvé leur bonheur.
Le luxe de ne pas devoir travailler à temps plein
Ces expériences particulières avec les clients sont sa récompense. Un monsieur était par exemple déçu de ne pas trouver de veste de costume… Karin est donc allée voir dans la réserve, et en a trouvé une à sa taille. Il est reparti de la boutique, heureux, avec sa veste et deux t-shirts. Une autre fois, une jeune femme est venue peu avant la fermeture, cherchant une robe pour un concert. Elles se sont tellement amusées pendant les essayages que ce jour-là, la boutique a fermé un petit peu plus tard que d’habitude.
Karin pourrait certes gagner de l’argent dans une boutique chic grâce à ses compétences de vendeuse, mais elle a décidé de ne pas le faire. Elle tient à cet engagement dans la boutique Caritas de seconde main, et veut préserver sa flexibilité. Pour elle, ne pas être obligée de travailler à temps plein est un luxe, tout comme la capacité de s’offrir quelque chose de temps en temps, comme un cours de langue à Londres. Si elle avait plus d’argent, elle vivrait sans doute un peu de la même manière, mais réaliserait peut-être son rêve: un magasin de seconde main pour enfants, avec un coin café, des jeux et des offres diverses.
Les bénévoles sont la colonne vertébrale de notre travail
Karin et 400 autres personnes engagées rendent possibles beaucoup de nos offres.