Environ 722'000 personnes sont touchées par la pauvreté en Suisse. Pourtant, on sait peu de choses sur la pauvreté en Suisse. Nous avons rassemblé les principaux faits et chiffres sur le sujet.

En Suisse, sont pauvres les personnes dont le revenu ne suffit pas à subvenir à leurs besoins, celles qui ne peuvent par exemple pas se payer une caisse maladie ou un logement décent. L'exclusion de la société et l'absence de perspectives sont des conséquences de la pauvreté en Suisse.

La pauvreté peut toucher tout le monde. Elle n'est pas une donnée naturelle, mais résulte de nos structures politiques et sociales. C'est pourquoi il est important que nous, en tant que société, luttions contre les inégalités croissantes. Une Suisse sans pauvreté est possible.

Chiffres et faits sur la pauvreté dans le canton de Zurich et en Suisse sous forme d'aperçu (en allemand) :

Factsheet Armut Kanton Zuerich 2023 PDF | 379.0 KO

Nos positions sur les thèmes actuels

La pauvreté n'est pas une donnée naturelle, mais résulte de nos structures politiques et sociales. C'est pourquoi nous nous engageons pour une politique qui empêche la pauvreté et permet aux personnes concernées de s'en sortir. Nous prenons publiquement position sur les thèmes actuels de la politique sociale.

La protection sociale ne doit pas dépendre du passeport
Les étrangers font partie intégrante du marché du travail suisse. Pourtant, nombre d'entre eux travaillent dans des conditions précaires. Ils vivent en tant que working poor ou juste au-dessus du seuil de pauvreté. Une protection sociale dans les situations d'urgence, par exemple après la perte d'un emploi, est essentielle pour eux. Mais c'est justement ce qui leur est refusé dans les faits. Si les étrangers perçoivent l'aide sociale, leur droit de séjour et donc leur vie en Suisse sont menacés. Par peur d'être expulsés, ils renoncent à leur droit de percevoir l'aide sociale et vivent en dessous du minimum vital.
Caritas Zurich demande la suppression du lien juridique entre le statut de séjour et la couverture des besoins vitaux. Cela permettrait de garantir le droit à l'assistance en cas de besoin et d'éviter les situations précaires. Pour en savoir plus sur cette revendication, cliquez iciLe lien s'ouvre dans un nouvel onglet..

Caritas Zurich soutient également des offres de conseil et de soutien sans risque pour les personnes concernées. C'est le cas par exemple de "l'aide économique de base". Ce projet pilote doit être lancé dans la ville de Zurich conformément à une initiative parlementaire du PS, des Verts et de l'AL. L'"aide économique de base" accorde un conseil à bas seuil et un soutien financier aux personnes qui ne bénéficient pas de l'aide sociale pour des raisons liées au droit des étrangers. Pour lire le texte exact de l'intervention, cliquez iciLe lien s'ouvre dans un nouvel onglet..

Pour des salaires suffisants pour vivre
Rien que dans la ville de Zurich, près de 17'000 personnes sont employées pour moins de 23 francs de l'heure et peuvent à peine se permettre de vivre en ville. Deux tiers des personnes concernées sont des femmes. Et près de la moitié d'entre elles ont entre 30 et 49 ans, et sont donc au milieu de leur vie professionnelle. Pour disposer d'une existence assurée, il faut notamment des salaires équitables. C'est pourquoi Caritas Zurich soutient l'initiative pour un salaire minimum "Un salaire pour vivre" lancée en 2020 dans les villes de Zurich et Winterthour.

Une lutte durable contre la pauvreté dans le canton de Zurich exige un ensemble de mesures qui, outre des salaires suffisants pour vivre, investissent bien entendu dans la formation, la conciliation du travail et de la vie de famille ou encore dans des logements bon marché.

Plus d'informations sur l'initiative populaire : www.einlohnzumleben.ch (en allemand)Le lien s'ouvre dans un nouvel onglet.

Pour un minimum vital social
Nous nous engageons pour une aide sociale garantissant le minimum vital et permettant de participer à la vie sociale. Les personnes dans le besoin ont le droit de bénéficier de l'aide sociale. Vous trouverez des informations intéressantes sur l'aide sociale sur le site web de la CSIASLe lien s'ouvre dans un nouvel onglet. ou dans notre publication "Vivre avec le minimum vital".Le lien s'ouvre dans un nouvel onglet.

Pour un rapport fondé sur la pauvreté
La connaissance de la pauvreté est une condition essentielle pour développer de bonnes offres et prendre des décisions politiques efficaces. Pour cela, il faut un rapport social - national et cantonal - qui analyse les causes et les conséquences de la pauvreté et qui évalue les mesures existantes. Lisez également à ce sujet le programme national de lutte contre la pauvreté.Le lien s'ouvre dans un nouvel onglet.

Pour des logements abordables
Il faut des logements abordables pour les personnes à petit budget. Une bonne situation de logement est élémentaire pour une vie digne. En encourageant la construction de logements d'utilité publique et de logements subventionnés, mais aussi par le biais d'allocations de logement, nous nous rapprochons de cet objectif. Nous avons soutenu l'initiative nationale "Davantage de logements abordables", qui a été soumise aux urnes et rejetée le 9 février 2020.

Pour en savoir plus sur nos positions en matière de politique du logement, consultez nos publications spécialiséesLe lien s'ouvre dans un nouvel onglet. sur le sujet.

Prévenir la pauvreté des familles
Avoir des enfants ne doit pas être un risque de pauvreté. C'est pourquoi nous nous engageons pour une bonne conciliation entre vie familiale et professionnelle, des structures d'accueil abordables et des prestations complémentaires pour les familles.

L'éducation contre la pauvreté
La formation (continue) doit également être accessible aux personnes disposant de peu de moyens. Cela va des offres de renforcement des compétences de base à la formation de rattrapage. Nous nous engageons pour des bourses d'études garantissant le minimum vital, afin que les personnes disposant de peu d'argent aient également la possibilité d'achever une formation professionnelle ou des études. Lors du Forum sur la pauvreté 2016, nous nous sommes consacrés au thème "Avec la formation contre la pauvreté".Le lien s'ouvre dans un nouvel onglet.

Pour la réduction de moitié des dettes fiscales
La plupart de nos clients du service de conseil en matière d'endettement ont des dettes fiscales. Les retards de facturation et l'administration en dépassent beaucoup. C'est pourquoi nous nous engageons pour une déduction directe de l'impôt sur le revenu du salaire. Nous demandons également que les impôts soient pris en compte dans le minimum vital prévu par le droit des poursuites. Pour en savoir plus, consultez la campagne "Réduire de moitié les dettes fiscales".Le lien s'ouvre dans un nouvel onglet.

Votations passées

Caritas Zurich a soutenu l'initiative populaire cantonale "Sortons du piège des primes".
Le 13 juin 2021, le canton de Zurich a voté sur l'initiative populaire "Sortons du piège des primes". Celle-ci demandait l'augmentation de la contribution cantonale à la réduction individuelle des primes (RIP) à 100% de la contribution fédérale. "Le Centre" a lancé l'idée et est soutenu par un comité interpartis.

Ce sont justement les ménages à faible revenu qui souffrent de manière disproportionnée des coûts des primes d'assurance maladie. En augmentant les contributions cantonales à l'IPV, les cantons prendraient la responsabilité de contrecarrer la charge croissante des coûts des caisses maladie. Caritas Zurich a soutenu l'initiative qui aurait renforcé l'instrument de politique sociale qu'est l'API, car les factures de caisse maladie ne doivent pas devenir un piège de la pauvreté ou de l'endettement.

L'initiative a été rejetée. Vous trouverez plus d'informations sur l'initiative populaire sur Le lien s'ouvre dans un nouvel onglet.ici (en allemand)Le lien s'ouvre dans un nouvel onglet..


Contre l'initiative pour l'autodétermination : le droit international public protège les droits fondamentaux
Caritas Zurich a recommandé de voter contre l'initiative pour l'autodétermination le 25 novembre 2018 et se réjouit du résultat clair de la votation. L'initiative aurait été une attaque fondamentale contre le droit international public et en particulier contre la Convention européenne des droits de l'homme et aurait conduit à une insécurité juridique fondamentale. Caritas Zurich s'engage pour l'égalité des chances des personnes défavorisées. Le respect des droits fondamentaux est une composante impérative de cet engagement, en particulier dans le travail du service spécialisé avec les réfugiés, de youngCaritas et du centre de consultation zurichois pour les requérants d'asile (ZBA).

Contre la base légale pour la surveillance des assurés
Caritas Zurich a recommandé de voter contre la modification du droit des assurances sociales le 25 novembre 2018 et a ainsi soutenu le référendumLe lien s'ouvre dans un nouvel onglet. contre la base légale pour la surveillance des assurés. Caritas Zurich est déçue de l'échec du référendum : La disproportion de la modification de la loi va à l'encontre de l'idée d'une société juste : le débat parlementaire a été guidé par des stéréotypes, le discours de méfiance à l'égard des concitoyens moins bien lotis a encore été renforcé et l'égalité des droits est menacée par la modification de la loi. De plus, les entreprises privées obtiennent plus de droits que la police pour la surveillance.

Caritas Zurich ne souhaite évidemment pas non plus abuser des prestations sociales, mais en cas de soupçons clairement fondés, le droit pénal offre déjà suffisamment de moyens d'action. Alors que la fraude fiscale continue d'être traitée comme une peccadille et que toute tentative politique de la combattre plus sévèrement échoue au Parlement, la modification de la loi ouvre la porte à une surveillance disproportionnée de tous les bénéficiaires des assurances sociales.