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Des pistes pour sa gestion administrative

Le manque de compréhension administrative et de gestion de budget génère de forts risques d'endettement et de précarité. Quatre ateliers de formation gratuits sont proposés par Caritas Vaud dans différentes villes du canton.

Texte : Françoise Crausaz

La complexité des obligations administratives n’est pas accessible par toutes et tous, par manque de formation reçue par les parents, manque de connaissance du système lorsqu’on arrive de l’étranger, manque d’intérêt ou difficultés de tout ordre. Et souvent le laxisme administratif entraîne l’endettement, voire le surendettement.

En 2007, Caritas Vaud avait créé des cours collectifs gratuits de formation subventionnés par l’Etat de Vaud via son programme de prévention du surendettement, afin d’aider les personnes en difficulté à prendre ou à reprendre leur gestion administrative en main. Mais l’époque a changé et une adaptation a été nécessaire.

Melanie Dieguez

« Il est de plus en plus difficile pour les personnes intéressées de s’inscrire sur une longue durée, et certains n’étaient pas intéressés par tous les modules de cette formation qui avait été voulue très complète » explique Mélanie Dieguez, Cheffe du Service social de Caritas Vaud. En effet, certaines personnes renonçaient à s’inscrire malgré leur besoin, d’autres ne participaient pas à tous les cours et beaucoup signalaient leur difficulté à assurer leur présence aux six modules.

Le cours qui s’articulait sur six après-midis consécutifs est désormais dispensé en quatre ateliers d’une soirée, chacun ayant une thématique bien spécifique (voir encart ci-dessous). Ainsi chaque participant-e peut profiter d’un ou de plusieurs modules, en fonction de ses disponibilités ou de ses besoins. Les ateliers sont interactifs, gratuits et animés par des assistants sociaux et assistantes sociales spécialisé-es dans la gestion budgétaire. Ils se font en petits groupes (maximum 12 personnes) dans différentes villes du canton.

Après une année de mise en place de la nouvelle structure, le bilan s’avère très positif « les ateliers ont été mieux remplis et les participants nous ont témoigné leur satisfaction. Souvent, au moment du bilan, les participants nous disent « tout le monde devrait suivre ces ateliers », tant ils sont nécessaires et utiles. Nous avons encore des personnes qui s’inscrivent et ne viennent pas, voire n’annonce pas leur défection, mais nous mettons tout en place pour que le cours se dispense avec une dizaine de participants afin que les interactions soient intéressantes », confie Mélanie Dieguez.

Car l’échange d’expérience, les relations qui se nouent entre les participant-es et les encouragements qu’ils se témoignent mutuellement font partie des composantes du succès, raison pour laquelle le groupe doit être fort de 8 à 10 personnes.

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Une autre composante du succès est l’adaptabilité des formations. Tous les ateliers sont continuellement adaptés en fonction des expériences vécues, de la réceptivité des participants ou des changements qui se passent dans la vie courante. Mélanie Dieguez cite par exemple le changement intervenu à l’administration fiscale du Canton de Vaud qui, en début d’année 2023, n’a plus permis de charger l’application Vaud Taxe. Les cours sur les impôts avaient été construits sur cette application.

« Ce n’est pas simple de s’y retrouver dans les méandres administratifs, il est donc important d’avoir des conseils avisés »

A l’avenir, Caritas Vaud voudrait offrir un nouvel atelier sur l’alimentation. « Dans l’ancienne version, on organisait une visite dans un supermarché animé par une diététicienne d’Unisanté, confie Mélanie Dieguez. La nouvelle formule ne nous laisse plus la place pour ces collaborations. Je le regrette et nous cherchons une nouvelle proposition pour que tous puissent apprendre et expérimenter les trucs et astuces pour cuisiner sainement et moins cher ».

En conclusion, Mélanie Dieguez recommande à toute personne qui aurait envie de voir plus clair dans sa gestion administrative de s’inscrire aux ateliers qui répondraient à ses besoins : « Ce n’est pas simple de s’y retrouver dans les méandres administratifs, il est donc important d’avoir des conseils avisés. Nos ateliers font partie du programme cantonal contre le surendettement et souvent nos participant-es ont besoin d’un suivi. Alors on étudie avec eux les meilleures pistes pour leurs problèmes. Par exemple, pour lutter contre le surendettement, un suivi au sein de notre service social en gestion des dettes, le programme Tout compte fait pour un accompagnement administratif, ou tout autre adresse ou organisme susceptible de les aider. »