06.06.2023

Pour la fin de la précarité alimentaire

Aux côtés du CAPAS, du Centre Social Protestant, des Colis du Cœur et de Partage, Caritas Genève s'engage en faveur du OUI à l'introduction d'un droit à l'alimentation le 18 juin 2023.

Pour la fin de la précarité alimentaire

Aux côtés du Collectif d'associations pour l'action sociale (CAPAS), du Centre Social Protestant, des Colis du Cœur et de Partage, Caritas Genève s'engage en faveur du OUI à l'introduction d'un droit à l'alimentation dans la Constitution genevoise (votation cantonale du 18 juin 2023).


Communiqué du 23 mai 2023

Dans un contexte de crises successives (économique, sanitaire, inflation et hausse des prix, etc.), nous, organisations qui apportons un soutien aux personnes qui en ont besoin à Genève, constatons sur le terrain une pauvreté qui ne fait qu’augmenter. Cette pauvreté apparaît notamment au travers d’un besoin croissant d’aide alimentaire, car l’alimentation se révèle être la première variable d’ajustement dans le budget des ménages.

  • En 2022, la banque alimentaire Partage a fourni à des organisations de quoi nourrir 14'000 personnes par semaine. Parmi ces organisations se trouvent les Colis du Coeur, qui distribuent plus de 4'000 colis de nourriture et de produits d’hygiène chaque semaine, pour 6'500 personnes dont 40% de mineurs.
  • Les Épiceries Caritas constatent également une forte hausse du nombre de personnes qui font leurs courses dans ces magasins à prix réduits (+33% entre 2021 et 2022), car les supermarchés ordinaires ne leur sont plus accessibles.
  • Un grand nombre d’autres organisations membres du CAPAS (Collectif d’associations pour l’action sociale) œuvrent pour l’accès à l’alimentation via de multiples formes de soutien allant de la distribution de repas ou de bons pour des magasins au soutien financier ponctuel ou plus durable, pour l’accès à des cantines scolaires par exemple.

Cette diversité des formes d’aide garantit une réponse aux besoins de toute la population. Néanmoins, nous constatons que la précarité perdure et que les personnes ont de plus en plus recours de façon durable à un soutien alimentaire fourni par nos associations, appui censé être « d’urgence » et ponctuel. Les conséquences de l’enlisement de cette situation sont multiples : effets sur la santé, disqualification, isolement, etc.

C’est pourquoi, voter OUI le 18 juin prochain à l’ajout d’un Droit à l’alimentation dans la Constitution genevoise est crucial. Cet ajout doit permettre au Canton de Genève de mettre en oeuvre une politique publique de l’alimentation, au même titre que le logement, la santé ou l’éducation. Si le peuple l’accepte, une loi d’application devra être rédigée par le Département de la cohésion sociale.

Le « droit à l’alimentation », tel qu’il est défini par l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et par la plupart des recherches menées sur l’aide alimentaire, consiste à garantir l’accès à une nourriture considérée comme adéquate, correspondant aux goûts et besoins des personnes, issue par ailleurs d’un système durable de production et de distribution. Ainsi, c’est un accès à une nourriture choisie, pour toutes et tous de manière inconditionnelle, que nous défendons, ce qui fait toute la différence avec un droit « d’être à l’abri de la faim ».