01.10.2025

Les dépenses de santé, problème n°1 dans nos consultations sociales

Alors que les primes continuent d'augmenter, les difficultés à payer son assurance maladie et ses frais médicaux représentent une préoccupation majeure chez nos bénéficiaires.

En quatre ans, les primes d’assurance maladie ont augmenté de plus 25% en SuisseLe lien s'ouvre dans un nouvel onglet.. Un problème toujours plus criant pour les personnes et familles précaires qui viennent chercher de l’aide auprès de Caritas Genève, alors que de nouvelles hausses viennent d'être annoncées pour 2026. Les difficultés à payer son assurance maladie et ses frais médicaux reviennent dans la quasi-totalité de nos consultations sociales.

Selon les données 2025 de notre Service de l’action sociale, le retard de paiement des primes maladie est soit le motif principal de consultation, soit il apparaît comme un problème au moment de la 1ère évaluation. En termes financiers, les retards de paiement LAMal constituent notre 2ème poste d’aide financière directe, après les loyers. Si l’on additionne toutes les dépenses de santé (assurance maladie, frais médicaux, dentiste, lunettes), cela devient très largement le poste n° 1 dans les montants d’aides accordés aux bénéficiaires de Caritas Genève.

Plus de 270'000 francs d'aides en 2024

En 2025 (état à mi-septembre), 202'364 CHF ont déjà été octroyés pour des dépenses liées à la santé, dont 108'158 CHF exclusivement pour payer des primes d’assurance maladie en retard. Sur toute l’année 2024, le total des dépenses de santé financées par nos services – et grâce à nos donateurs – s’est élevé à 270'801, dont 98'866 CHF pour les primes. Environs un tiers du total des dons attribués en aide directe sont dévolus aux dépenses de santé.

Les ménages à faibles revenus ont de plus en plus de mal s’acquitter de leurs primes d’assurance maladie, ce qui augmente sensiblement le risque de non-paiement et d’accumulation de dettes.

En général, nos bénéficiaires font leur maximum pour payer leur assurance maladie (et leurs impôts) en priorité. Mais pour y parvenir, ils choisissent la prime la plus basse, avec la franchise la plus élevée, et se trouvent souvent contraints de renoncer aux soins faute de moyens (franchise, quote-part de 10%). Ils et elles retardent au maximum leurs visites chez le médecin et consultent lorsque le problème devient grave ou urgent, ce qui nuit à la mise en place d’une prévention de la santé pour ces publics pourtant déjà très exposés.